Dératisation

À Paris, des militants luttent pour sauver les rats

En mars 2023, Paris n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Avec la grève des éboueurs, la Ville Lumière est désormais jonchée de poubelles éventrées. Odeurs pestilentielles, déchets qui pavent les trottoirs, … Pour les 2,161 millions de Parisiens, c’est un véritable cauchemar. Mais alors que les hommes font la moue, six millions de rats s’en donnent à cœur joie.

Oui… Il y a presque trois fois plus de rats que de personnes à Paris. Considérés comme nuisibles, ces rongeurs sont la bête noire de la mairie.

Pour Amandine Sanvisens, Présidente de l’association Paris Animaux Zoopolis, c’est un préjugé absolument injuste. Celle qui décrit les rats comme étant « des animaux étonnants, intelligents, sociaux et même rieurs, dotés de surprenantes capacités d’empathie » est bien décidée à les protéger.

C’est ainsi que le samedi 18 mars, sur la place de Saint-Sulpice, s’est tenu une manifestation écologique. L’objectif ? Bannir le recours aux méthodes de dératisation létales.

Une manifestation écologique qui tombe à pic ?

À l’annonce de la manifestation, certains hommes politiques ont hurlé au complot. Est-ce réellement par hasard que cette opération a lieu alors que les éboueurs sont en grève ? Pour ces derniers, la réponse est non.

Mais la cofondatrice et présidente de l’association défend mordicus la neutralité de son groupe. Lors d’une interview, elle précisera que la demande de rassemblement avait été déposée bien avant l’annonce de la grève des éboueurs. Des propos qui seront confirmés à demi-mot par un tweet de l’association.

Malgré la tension ambiante, Paris Animaux Zoopolis a mené son projet à bien.

C’est ainsi que le 18 mars, les militants se sont retrouvés au lieu indiqué. À l’aide de grandes pancartes où trônaient des silhouettes de rats, ils ont sensibilisé les passants à la cause animale. Et pour appuyer leurs propos, ils ont déroulé une affiche géante et prononcé des discours émouvants.

Non, les rats ne doivent pas être exterminés sans considérations. Une bonne entreprise de dératisation doit tenir compte de leurs souffrances et de leurs cycles biologiques. Pour ce faire, Paris Animaux Zoopolis recommande le bannissement des méthodes létales, notamment des anticoagulants.

Eh oui, encore aujourd’hui, la gestion des rats est un sujet sensible.

Engagée en faveur de la cause animale depuis 2018, Paris Animaux Zoopolis pense qu’il est temps de remettre le sujet sur la table. D’après les militants, seul un groupe de travail hétérogène peut réellement défendre ces bêtes tout en tenant compte des besoins humains.

Justement, c’est le moment de rappeler l’impact du rat sur les Hommes.

Le rat : un voisin pas forcément commode

Que les films tels que Ratatouille ne vous induisent pas en erreur. Vivre dans un environnement infesté de rats est tout sauf sain.

En juillet 2022, l’Académie de médecine a décrit le rat comme étant « une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exo parasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures ».

Loin de s’arrêter là, les hommes de science ont étayé leurs propos en avançant des chiffres alarmants. En s’appuyant sur une étude réalisée en 2020, ils ont démontré que 30 % de ces rongeurs sont porteurs de maladies affectant l’Homme.

En parallèle, ils n’ont pas manqué de rappeler que l’urine et les excréments du rat renferment des bactéries comme Campylobacter ou Clostridium. Il s’agit là de deux espèces impliquées dans les intoxications alimentaires sévères.

Cependant, dans le camp des écologistes, des voix s’élèvent contre cette stigmatisation.

Lors du Conseil de Paris, Douchka Markovic, militante du Parti animaliste, a dit stop à la dératisation intensive de Paris.

Pour la conseillère, l’étude de cette espèce doit passer avant son extermination. C’est ainsi qu’elle tiendra le discours suivant :

« Nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur de nouvelles méthodes efficaces et non létales. Nous devons nous interroger sur les surmulots et leurs manières de vivre, mieux les connaître afin de trouver des méthodes efficaces et éthiques. ».

Dans la même lancée, l’élue demande que soit changée la dénomination de ces rongeurs. Afin qu’ils ne soient plus victimes de discrimination, elle recommande de les appeler « surmulots ».

En attendant que change la perception des rats, l’association Paris Animaux Zoopolis continue de défendre la cause animale. Rien que cette année, elle a réussi à interdire un spectacle faisant intervenir des pythons. Actuellement, ses membres travaillent sur un moyen d’interdire définitivement les balades à poney dans les parcs…

En mars 2023, Paris n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Avec la grève des éboueurs, la Ville Lumière est désormais jonchée de poubelles éventrées. Odeurs pestilentielles, déchets qui pavent les trottoirs, … Pour les 2,161 millions de Parisiens, c’est un véritable cauchemar. Mais alors que les hommes font la moue, six millions de rats s’en donnent à cœur joie.

Oui… Il y a presque trois fois plus de rats que de personnes à Paris. Considérés comme nuisibles, ces rongeurs sont la bête noire de la mairie.

Pour Amandine Sanvisens, Présidente de l’association Paris Animaux Zoopolis, c’est un préjugé absolument injuste. Celle qui décrit les rats comme étant « des animaux étonnants, intelligents, sociaux et même rieurs, dotés de surprenantes capacités d’empathie » est bien décidée à les protéger.

C’est ainsi que le samedi 18 mars, sur la place de Saint-Sulpice, s’est tenu une manifestation écologique. L’objectif ? Bannir le recours aux méthodes de dératisation létales.

Une manifestation écologique qui tombe à pic ?

À l’annonce de la manifestation, certains hommes politiques ont hurlé au complot. Est-ce réellement par hasard que cette opération a lieu alors que les éboueurs sont en grève ? Pour ces derniers, la réponse est non.

Mais la cofondatrice et présidente de l’association défend mordicus la neutralité de son groupe. Lors d’une interview, elle précisera que la demande de rassemblement avait été déposée bien avant l’annonce de la grève des éboueurs. Des propos qui seront confirmés à demi-mot par un tweet de l’association.

Malgré la tension ambiante, Paris Animaux Zoopolis a mené son projet à bien.

C’est ainsi que le 18 mars, les militants se sont retrouvés au lieu indiqué. À l’aide de grandes pancartes où trônaient des silhouettes de rats, ils ont sensibilisé les passants à la cause animale. Et pour appuyer leurs propos, ils ont déroulé une affiche géante et prononcé des discours émouvants.

Non, les rats ne doivent pas être exterminés sans considérations. Une bonne entreprise de dératisation doit tenir compte de leurs souffrances et de leurs cycles biologiques. Pour ce faire, Paris Animaux Zoopolis recommande le bannissement des méthodes létales, notamment des anticoagulants.

Eh oui, encore aujourd’hui, la gestion des rats est un sujet sensible.

Engagée en faveur de la cause animale depuis 2018, Paris Animaux Zoopolis pense qu’il est temps de remettre le sujet sur la table. D’après les militants, seul un groupe de travail hétérogène peut réellement défendre ces bêtes tout en tenant compte des besoins humains.

Justement, c’est le moment de rappeler l’impact du rat sur les Hommes.

Le rat : un voisin pas forcément commode

Que les films tels que Ratatouille ne vous induisent pas en erreur. Vivre dans un environnement infesté de rats est tout sauf sain.

En juillet 2022, l’Académie de médecine a décrit le rat comme étant « une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exo parasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures ».

Loin de s’arrêter là, les hommes de science ont étayé leurs propos en avançant des chiffres alarmants. En s’appuyant sur une étude réalisée en 2020, ils ont démontré que 30 % de ces rongeurs sont porteurs de maladies affectant l’Homme.

En parallèle, ils n’ont pas manqué de rappeler que l’urine et les excréments du rat renferment des bactéries comme Campylobacter ou Clostridium. Il s’agit là de deux espèces impliquées dans les intoxications alimentaires sévères.

Cependant, dans le camp des écologistes, des voix s’élèvent contre cette stigmatisation.

Lors du Conseil de Paris, Douchka Markovic, militante du Parti animaliste, a dit stop à la dératisation intensive de Paris.

Pour la conseillère, l’étude de cette espèce doit passer avant son extermination. C’est ainsi qu’elle tiendra le discours suivant :

« Nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur de nouvelles méthodes efficaces et non létales. Nous devons nous interroger sur les surmulots et leurs manières de vivre, mieux les connaître afin de trouver des méthodes efficaces et éthiques. ».

Dans la même lancée, l’élue demande que soit changée la dénomination de ces rongeurs. Afin qu’ils ne soient plus victimes de discrimination, elle recommande de les appeler « surmulots ».

En attendant que change la perception des rats, l’association Paris Animaux Zoopolis continue de défendre la cause animale. Rien que cette année, elle a réussi à interdire un spectacle faisant intervenir des pythons. Actuellement, ses membres travaillent sur un moyen d’interdire définitivement les balades à poney dans les parcs