Un deuxième cas de Zika a été récemment détecté à Hyères dans le Var. L’Agence régionale de santé PACA a tenu à le confirmer dans son communiqué paru le 21 octobre.
L’institution a aussi insisté sur le fait qu’il s’agit d’un incident autochtone. Par ailleurs, l’ARS PACA a précisé que les deux personnes infectées ont déjà été prises en charge.
Un second cas identifié suite à l’enquête menée le 10 octobre
Après le premier cas de Zika signalé le 9 octobre dernier, il aura fallu moins de 24 heures pour que le second soit identifié.
Suite au premier incident, l’ARS PACA et Santé publique France a décidé de mener des investigations entomologiques et épidémiologiques afin d’endiguer toute éventuelle propagation de la maladie. C’est justement durant ces descentes réalisées auprès du voisinage que les experts ont pu détecter ce deuxième épisode.
L’enquête qui s’est déroulée le 10 octobre a révélé un nouveau cas à Hyères, dans le même quartier où le premier cas a été constaté.
Le constat est clair : la pathologie, qui se transmet par une simple piqûre du moustique tigre, commence à se propager dans la région.
Pour vérifier cette hypothèse et éviter la prolifération du virus, les spécialistes entendent poursuivre les enquêtes de terrain durant les semaines à venir. Par ailleurs, des campagnes préventives, notamment des opérations de démoustication, ont également été déjà lancées.
Repérage et signalement des cas de Zika : les professionnels de santé ont déjà été sensibilisés
Face à une probable propagation de la maladie, les experts ont décidé de prendre les devants. D’un côté, les dispositifs de traitement sont déjà prévus pour la prise en charge rapide des nouveaux malades.
C’est d’ailleurs cette approche très réactive qui a permis de guérir les deux premiers patients dans les meilleurs délais. De l’autre, la sensibilisation des professionnels de santé au repérage et signalement d’éventuels autres cas de Zika a été intensifiée.
Il convient de rappeler que les infections sont pratiquement asymptomatiques dans 70 à 80 % des cas. Les médecins et spécialistes de santé (gynécologues, sages-femmes et laboratoires d’analyse et autres) doivent donc être vigilants pour pouvoir détecter efficacement la maladie.
Cette dernière est en général associée à des symptômes courants comme les maux de tête et les courbatures. Il peut arriver également que la personne présente de la fièvre, une éruption cutanée, une douleur derrière les yeux ou même une conjonctivite.
Si le problème est identifié à temps, la guérison devrait être spontanée (en 2 à 7 jours) et sans séquelles.
Chez la femme enceinte, la pathologie peut engendrer des conséquences graves si elle n’est pas traitée dans les meilleurs délais. Elle peut, en effet, être à l’origine de sérieuses complications neurologiques chez le fœtus.
Cas autochtone ou infection importée ?
Selon les experts, les cas détectés dans le Var sont autochtones puisque les personnes ont attrapé la maladie sur le territoire national.
Dans la majorité des cas, le Zika est une pathologie importée (le virus est contracté lors d’un séjour dans une zone contaminée).
